L'ALEN

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Activités


Danse

A partir de Louis XIV, la danse fut reconnue comme véritable art et fut très en vogue. Une Académie royale de la danse fut même créée. Les nobles dansèrent à la cour… et dansèrent aussi dans les armées. C’était un entrainement comme un autre qui permettait d’entretenir sa forme mais surtout son agilité et sa souplesse qui étaient nécessaires dans tous les combats d’armes blanches.

La danse sera pratiquée longuement dans les armées et c’est même dans cette structure que les niveaux de prévôt et de maître ont été inventés. Tous les pas techniques que nous retrouvons dans la danse provençale arrivent directement de cette tradition orale militaire. Voici quelques exemples de pas qui nous viennent de l’armée : sissonnes, entrechats, ballonnés, échappés, brisés, piqués, jetés, pirouettes, saut de chat, ailes de pigeon, ciseaux, écarts, berceaux…

 

  

 

La question est donc : comment passe-t-on d’une danse militaire à une danse traditionnelle ?

 

Avec les progrès dans l’armement – pour utiliser une arme à feu plus besoin de performance physique – et avec les récentes défaites de 1870, la danse au sein de l’armée est peu à peu laissée pour compte puis complétement mises de côté et finalement oubliée. Mais les Maitres à danser, formés par l’armée, rentrent dans leur province où ils montrent ce qu’ils ont appris pendant leur service militaire. C’est à partir de là que la danse militaire se retrouve dans la population, avec plus ou moins de succès. En Provence, cette danse fort technique plut énormément et fut enseignée d’abord dans les groupes de farandoleurs puis dans les groupes folkloriques comme l’Alen.

 

Avec cette base technique militaire et d’autres influences artistiques ou culturelles, les groupes folkloriques provençaux sont riches d’un répertoire diversifié.

 

Les danses d’ensemble

Ce sont des danses qui peuvent être accomplies par un grand nombre de danseurs sans qu’il y ait trop de pas techniques. La danse d’ensemble phare de notre folklore est bien entendu la Farandole. Il s’ajoute dans cette catégorie toutes les danses chorégraphiées que chaque groupe monte pour faire évoluer le maximum de danseurs sur scène. Pour l’Alen, cela concerne la Barjolenco, la Polka, la Danse de la pluie, la Souche, le Quadrille.

 

Les danses de caractère

Ce sont les danses particulièrement techniques c’est-à-dire les danses qui regorgent de pas techniques nous provenant de la tradition militaire.

Comme danses traditionnelles, il nous est parvenues : l’Arlequine, la Matelote, le Pas Grec, les Filles de marbre, la Gavotte et l’Anglaise (danses présentées au prévôt et au maître), le Pas Basque, la Fricassée, des Gigues …

Mais dans cette catégorie de danses se rajoutent aisément les créations chorégraphiques récentes qui emploient des pas technique comme les Cascavèu, le Tambourin d’Aline, les Fileuses, Madame Bonaparte.

 

Les danses de Carnaval

Ce sont les danses qui traditionnellement étaient dansées durant la période carnavalesque. Ces danses ont subi différentes influences. On peut citer les danses autour du Carementrant comme les Bouffets, les Cocos, Polichinelle, Gilbouli, la Mauresque.

 

Les danses de métier

Comme son nom l’indique, une danse de métier est une danse qui chorégraphie la gestuelle professionnelle d’un métier. Il existe les Cordelles danse figurant le tressage de corde autour d’un mât et les Jardinières. On peut aussi rajouter toutes les danses chorégraphiées qui représentent un métier comme par exemples les Lavandières et les différentes étapes de la Moisson.

 

Farandole

Prenons le temps de parler plus longuement de notre danse la plus célèbre. La farandole est la danse des provençaux. Elle peut se pratiquer de manière simpliste (chaîne et sautillements), sous cette forme elle se retrouve à la fin de chaque fête, en animation d’apéritif, ou en fin de spectacle. Mais elle peut aussi, à l’image des groupes de farandoleurs,  être une danse en chaîne qui pousse la technicité des pas vers un maximum.

 


11/10/2012
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Musique

Le galoubet-tambourin est l'instrument traditionnel de Provence.

 

Le Tambourinaire, le joueur de galoubet-tambourin, est en quelque sorte un double instrumentiste : flûtiste, il joue du galoubet de sa main gauche, et percussionniste, il «touche » le tambourin avec la « masseto » qu'il tient dans sa main droite.

 

Le terme de galoubet est en fait assez récent. Selon les siècles et les pays, il fut appelé flûte à une main, flahutet, grande tibie, spiegfel, flûte de tambourin, flageolet, et surtout flûtet.

 

Le tambourinaire est un quasiment un homme-orchestre. Il assure la mélodie (avec le galoubet), le rythme (avec le tambourin), et le bourdon (avec la chanterelle). En effet, la chanterelle, ficelle tendue sur la peau de dessus, doit vibrer continuellement.

 

Le galoubet (ou flûtet), qui joue la mélodie, fait partie de la famille des instruments à vent à sifflet. C'est une petite flûte à bec (d'environ 30 cm) à trois trous (deux dessus et un dessous) qui se joue à une main.

Le tambourin est un instrument à percussion qui a pour rôle de jouer un bourdon rythmique accompagnant toujours la mélodie du galoubet.

 

      

 

L'Alen s'inscrit dans la continuité des mouvements de transmission et de sauvegarde du galoubet tambourin. Pour cela, chaque élève reçoit une formation solfégique, historique et musicale lui donnant l'occasion de saisir toute l'étendue qu'offre l'instrument. Le galoubet possède un répertoire écrit et oral qui s'étend du Moyen Âge jusqu'à nos jours permettant aux tambourinaires de pouvoir s'intégrer dans des styles et des créations autant traditionnels que modernes.


                     


11/09/2012
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